top of page

Les faux tatouages

Photo du rédacteur: Olivier M.Olivier M.

Directeur : Pascal Plante

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Etmt-VgpCJ8

Synopsis : Le bourgeonnement d'une relation entre deux jeunes adultes, trop près de la fin de l'été.

Il y a longtemps qu’un film québécois n’a pas été aussi instantanément charmant. Notre cinéma provincial se spéciale en drames assez lourds et comédies si légères qu’on a tendance à les oublier. Les faux tatouages atteint cet équilibre juste entre une relation naturelle, délicate, sentie et des personnages complexes pour qui cette histoire n’a rien d’insignifiant.


Assez rapidement, on croit avoir saisi Mag et Théo: 18-19 ans, à l’aube de la majorité, assez vieux pour avoir une certaine autonomie, mais trop jeunes pour ne pas habiter chez leurs parents, linge foncé, pantalons déchirés, piercing et tatous, qui se rencontrent après un concert de métal/punk. Par contre, le scénario est assez intelligent et attentif à ses personnages pour ne pas s’arrêter à ces archétypes. Ainsi, toujours avec une grande subtilité, il nous révèle peu à peu qui sont ces individus derrière les apparence qu’ils désirent projeter et, surtout, ce qui les attire l’un à l’autre.


La justesse et la vulnérabilité des deux comédiens principaux (Anthony Therrien & Rose-Marie Perreault) s’ajustent parfaitement avec l’authenticité d’un scénario qui permet aux jeunes adultes de s’exprimer à leurs manières. Ils ne sont pas toujours éloquents ou articulés, mais ils sont toujours vrais. Les dialogues font rire, pas nécessairement parce qu’ils sont drôles, mais parce qu’ils sont si identifiables, qu’on ne peut s’empêcher de s’esclaffer devant des observations et extraits de vies si justes, si près de notre réalité - de la mienne du moins.


La caméra tourne Montréal et ses alentours avec l’œil de quelqu’un qui connait et sait utiliser la métropole. Sans tomber dans le « best-of » ou le touristique, elle fait tant ressortir la beauté de la ville, toujours au service de ses personnages et leurs états d’esprit, qu’on lui pardonne son approche libertine aux réalités géographiques de l’île. Cette même caméra s’immisce discrètement dans l’intimité des personnages lors de plans (séquences!) clés qui nous montrent la sincère intégralité de ce récit, autant les bons moments que ceux légèrement plus malaisants.


Les faux tatouages est plus un film sur une relation qu’une histoire d’amour, ce qui en fait un film romantique très moderne! Rapidement charmant, jamais lourd et toujours sincère, le premier long métrage de Pascal Plante a tout pour plaire, il faut simplement vouloir voir les choses telles qu'elles sont.

13 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page